Reprise voiture epave : Guide complet pour vendre ou recycler votre véhicule

Se séparer de sa voiture bonne pour la casse n'est pas juste une question de faire de la place. C'est une démarche encadrée par la loi, à la fois pour protéger l'environnement et pour vous couvrir légalement. La seule issue possible et sécurisante est de la confier à un centre VHU agréé qui se chargera de sa destruction dans les règles de l'art.

Pourquoi un centre VHU est votre seule option légale

Lorsqu'une voiture devient un véhicule hors d'usage (VHU) – ce qu'on appelle plus couramment une épave – on ne peut pas en faire n'importe quoi. Il ne s'agit pas de la vendre pour pièces sur un coup de tête ou de la laisser dépérir au fond du jardin. C'est une question de responsabilité.

Sachez-le : abandonner une épave, que ce soit sur un parking ou sur votre propre terrain, est formellement interdit. La loi est très claire à ce sujet et les sanctions peuvent être particulièrement lourdes : jusqu'à 75 000 € d'amende et même deux ans de prison. L'idée est simple : éviter la pollution des sols et garantir la sécurité de tous.

À quel moment une voiture devient-elle une "épave" ?

Ce n'est pas l'âge qui fait d'une voiture une épave au sens légal, mais bien son état. Deux scénarios principaux la font basculer dans cette catégorie, et dans les deux cas, la vendre à un autre particulier devient impossible.

  • Véhicule Économiquement Irréparable (VEI) : C'est le cas classique après un accident. Un expert automobile a évalué votre voiture et le verdict est tombé : le montant des réparations dépasse sa valeur juste avant le sinistre. Elle est alors classée VEI.

  • Véhicule Gravement Endommagé (VGE) : Ici, on parle de sécurité. Les dégâts touchent des organes vitaux du véhicule comme la direction, les freins ou la structure même du châssis. Le véhicule est jugé trop dangereux pour rouler et sa circulation est immédiatement interdite.

Pour savoir si votre véhicule entre dans l'une de ces catégories, voici un tableau récapitulatif simple.

Les situations qui rendent votre véhicule éligible à la casse

Ce tableau identifie clairement les conditions techniques et administratives qui classifient un véhicule comme "épave" et nécessitent une prise en charge par un centre VHU.

Critère

Description détaillée

Exemple concret

Technique (VGE)

Les dommages structurels majeurs rendent la voiture dangereuse. La direction, les liaisons au sol, les freins ou le châssis sont touchés. La circulation est interdite.

Suite à une collision, le longeron de votre voiture est plié, rendant toute réparation hasardeuse et non sécuritaire.

Économique (VEI)

Le coût des réparations nécessaires (pièces et main-d'œuvre) est supérieur à la valeur de la voiture juste avant l'incident, selon une expertise officielle.

Votre vieille citadine, cotée à 1500 €, a subi des dégâts de grêle et un choc avant. L'expert chiffre les réparations à 2500 €.

Administratif

Le véhicule est sous le coup d'une procédure administrative (ex: opposition au transfert du certificat d'immatriculation) qui empêche sa vente à un particulier.

Votre voiture a été saisie puis déclarée invendable en l'état par les autorités.

Dans chacun de ces cas, la seule voie légale est la cession pour destruction à un professionnel agréé.

Le point clé à retenir : Seul un centre VHU (Véhicule Hors d'Usage) disposant d'un agrément préfectoral est autorisé à récupérer votre épave. C'est la garantie que la dépollution (retrait des huiles, carburant, liquide de refroidissement...) et le recyclage se feront en respectant des normes environnementales très strictes.

Les risques d'une "solution" alternative

Certains pourraient être tentés de faire appel à un ferrailleur non agréé ou de vendre la voiture "pour pièces" pour récupérer quelques euros. Mauvaise idée. C'est une démarche qui peut vous coûter très cher.

Tant que vous n'avez pas le certificat de destruction officiel entre les mains, vous restez le propriétaire aux yeux de la loi. Concrètement, cela veut dire que si des infractions sont commises avec vos anciennes plaques d'immatriculation, c'est vers vous qu'on se tournera. De même, si des fluides polluants s'échappent de l'épave et contaminent les sols, votre responsabilité est engagée.

Passer par un centre agréé est donc votre meilleure protection. Ce professionnel assure une traçabilité totale et vous remet ce fameux certificat de destruction. Ce document officiel met un point final à votre responsabilité et vous permet, par exemple, de résilier votre contrat d'assurance auto l'esprit tranquille. Pour une vue d'ensemble du processus, n'hésitez pas à consulter notre guide complet sur la cession de véhicule à un professionnel comme Casse Auto VHU.

La filière française de recyclage automobile est d'ailleurs l'une des plus efficaces d'Europe. En 2022, elle a atteint un taux de réutilisation et de valorisation de 95,6 % sur environ 1,2 million de véhicules traités, dépassant les objectifs fixés. Pour ceux que les chiffres intéressent, le site LegiPermis détaille ces statistiques sur la gestion des VHU en France.

La paperasse : comment s'y retrouver sans stress

On ne va pas se mentir, l'administratif est rarement une partie de plaisir. Pourtant, quand il s'agit de se défaire d'une voiture épave, préparer les bons documents est l'étape cruciale qui vous assure une tranquillité d'esprit totale. Une fois cette petite liste cochée, tout le reste n'est qu'une formalité.

Voyez ces papiers comme le sésame pour la fin de vie de votre véhicule. Sans eux, le centre VHU agréé ne pourra tout simplement pas prendre en charge votre voiture, et encore moins vous fournir le fameux certificat de destruction. C'est votre seule protection pour prouver que vous avez fait les choses dans les règles.

La carte grise, pièce maîtresse du dossier

Le certificat d'immatriculation, notre bonne vieille carte grise, est évidemment le document numéro un. C'est la preuve irréfutable que le véhicule vous appartient.

Le jour de l'enlèvement, et pas avant, vous devrez la barrer d'un grand trait en diagonale. Ensuite, écrivez de manière bien lisible la mention « Cédé le (jour/mois/année) à (heure) pour destruction » et apposez votre signature.

Un conseil d'habitué : N'écrivez jamais cette mention à l'avance ! Si le rendez-vous avec le centre VHU est reporté pour une raison X ou Y, une carte grise déjà barrée pourrait sérieusement compliquer les choses.

Et si vous avez égaré la carte grise ? C'est une situation bien plus fréquente qu'on ne l'imagine, donc pas de panique. Il vous suffira de remplir une déclaration de perte (formulaire Cerfa n°13753). Ce document, accompagné d'une preuve de propriété (comme une ancienne facture d'achat ou un contrat d'assurance à votre nom), fera parfaitement l'affaire.

Ce schéma illustre bien le parcours d'un véhicule hors d'usage : de son état initial à sa prise en charge légale, qui vous évite toute sanction.

Processus: une voiture endommagée mène à une amende symbolisée par l'euro barré, puis au recyclage en usine.


Le message est clair : faire appel à un centre VHU agréé est la seule voie légale pour se débarrasser d'une épave et dormir sur ses deux oreilles.

Le certificat de situation administrative, pour avoir le feu vert

Aussi connu sous le nom de certificat de non-gage, ce document est tout aussi indispensable. Il atteste que rien n'empêche légalement la cession de votre voiture. En clair, il prouve qu'elle n'est pas gagée (par exemple, à cause d'un crédit non soldé) et qu'aucune opposition administrative n'interdit son transfert.

La bonne nouvelle, c'est que son obtention est un véritable jeu d'enfant et c'est gratuit.

  • Rendez-vous sur le site officiel du SIV (Système d’Immatriculation des Véhicules).

  • Munissez-vous de votre carte grise pour renseigner quelques informations (numéro d'immatriculation, date de première mise en circulation...).

  • Téléchargez votre certificat en PDF en quelques clics.

L'opération prend moins de 5 minutes. Attention, pour être valable le jour de la cession, ce certificat doit dater de moins de 15 jours. Pensez-y !

La déclaration de cession, pour officialiser le transfert

Enfin, le dernier document essentiel est le formulaire de déclaration de cession d'un véhicule (Cerfa n°15776). C'est lui qui acte le transfert de propriété entre vous et le centre VHU. Vous devez le remplir en deux exemplaires : un pour vous, un pour le professionnel.

Prenez le temps de bien remplir les informations sur le vendeur (vous) et l'acquéreur (le centre VHU, en n'oubliant pas son numéro d'agrément). Une simple erreur de frappe sur un nom ou une adresse pourrait retarder la procédure.

  • Votre exemplaire : Gardez-le précieusement. Avec le certificat de destruction, c'est la preuve définitive que vous n'êtes plus responsable du véhicule.

  • L'exemplaire du centre VHU : Il est indispensable au professionnel pour qu'il puisse enregistrer la destruction du véhicule dans le système national.

Avoir ces trois documents prêts le jour de l'enlèvement, c'est la garantie d'une procédure rapide et sans le moindre souci. Pour un aperçu complet de toutes les étapes, n'hésitez pas à jeter un œil à notre guide pour céder un véhicule à un centre agréé.

Choisir le bon centre VHU et planifier l'enlèvement

Un homme en gilet de sécurité écrit près d'une dépanneuse

Vos documents sont prêts, votre décision est prise. C'est le moment de passer à l'étape la plus concrète, et sans doute la plus importante : choisir le professionnel qui viendra récupérer votre véhicule et organiser son départ. C'est de ce choix que dépend une reprise de votre voiture épave en toute sérénité et dans les règles de l'art.

Attention, tous les "ferrailleurs" ou "épavistes" ne se valent pas. Loin de là. Seul un centre VHU (Véhicules Hors d'Usage) agréé par la préfecture est légalement autorisé à prendre en charge votre voiture. Cet agrément n'est pas un simple papier ; il garantit que le centre suit un cahier des charges environnemental extrêmement rigoureux pour la dépollution et le recyclage.

Confier votre voiture à un acteur non agréé, c'est courir le risque qu'elle ne soit jamais officiellement détruite. Dans ce cas, vous resteriez légalement responsable de tout ce qui pourrait arriver avec.

Trouver un professionnel de confiance près de chez vous

Heureusement, il est aujourd'hui très facile de s'assurer du sérieux d'un professionnel. L'État a mis en place des outils pour ne laisser aucune place au doute.

Le réflexe le plus sûr ? Consulter la liste officielle des centres VHU agréés, que vous trouverez généralement sur le site internet de votre préfecture. Si vous passez par des annuaires en ligne, ayez la prudence de toujours vérifier le numéro d'agrément du centre. Ce numéro, c'est sa carte d'identité professionnelle. Il doit être visible sur ses documents commerciaux et son site web.

Le conseil de pro : Quand vous appelez un centre, demandez tout de suite son numéro d'agrément VHU. Un professionnel sérieux vous le donnera sans la moindre hésitation. S'il y a un silence, une excuse ou un refus, c'est un signal d'alerte. Raccrochez et passez au suivant.

La clarté des informations est un autre bon indicateur. Un centre VHU compétent prendra le temps de vous expliquer toute la procédure, les documents attendus et les conditions précises de l'enlèvement.

Organiser le rendez-vous pour l'enlèvement

Une fois votre centre VHU sélectionné, il ne reste plus qu'à fixer le jour J. La prise de contact se fait le plus souvent par téléphone ou via un formulaire sur leur site. Pour que tout se passe bien, ayez sous la main quelques informations sur votre voiture :

  • Le modèle exact et son année de première immatriculation.

  • L'adresse précise où elle est stationnée.

  • Son état général : peut-elle encore rouler ou est-elle complètement immobilisée ?

  • Les conditions d'accès : la voiture est-elle dans un parking souterrain, au fond d'un jardin accessible uniquement par un petit chemin ?

Ces détails sont cruciaux. Ils permettent au professionnel de savoir quel type de dépanneuse envoyer et d'anticiper le temps nécessaire pour l'opération. Pour une logistique bien huilée, surtout en milieu urbain, sachez que des dispositifs spécifiques comme l'enlèvement de véhicules par les collectivités existent et peuvent simplifier les choses.

La question des frais est souvent une source de stress, mais la règle de base est plutôt simple.

Les frais d'enlèvement : ce qu'il faut savoir

Situation du véhicule

Coût général

Explications

Complet et accessible

Gratuit

La loi est claire : si votre véhicule est complet (avec son moteur, son pot catalytique, etc.), la prise en charge est gratuite.

Accès difficile

Frais possibles

Le véhicule est dans un box souterrain ou dans un lieu qui nécessite une grue ? Attendez-vous à des frais de remorquage spécifiques.

Longue distance

Frais possibles

Si le centre VHU doit faire beaucoup de route pour venir (souvent au-delà de 15-20 km), des frais de déplacement peuvent être appliqués.

Il est absolument indispensable de mettre ce point au clair dès la prise de rendez-vous. Un bon professionnel sera transparent et vous fournira un devis précis si des frais s'appliquent. Pas de mauvaise surprise.

Le jour de l'enlèvement, soyez présent ou mandatez une personne de confiance avec une procuration. L'épaviste vérifiera la concordance entre les papiers et le véhicule, notamment le numéro de série. Une fois cette dernière vérification faite et les documents signés, votre rôle est terminé. Vous n'aurez plus qu'à regarder votre voiture partir pour son dernier voyage, vers une nouvelle vie en pièces recyclées.

Le certificat de destruction : votre sésame pour une tranquillité d'esprit

Deux personnes échangent un certificat de destruction à un guichet, l'une portant un gilet de sécurité.

Voilà, la dépanneuse est repartie avec votre vieille voiture. L'aventure touche à sa fin, mais il reste une étape capitale pour boucler la boucle et vous libérer de toute responsabilité : l'obtention du certificat de destruction.

Ne voyez pas ce document comme un simple reçu. C'est bien plus que ça. C'est votre bouclier juridique, la preuve irréfutable que vous avez fait les choses dans les règles de l'art. Émis exclusivement par un centre VHU agréé, il atteste que votre véhicule a été pris en charge pour être détruit dans le respect des normes environnementales.

Tant que vous ne l'avez pas, l'administration vous considère toujours comme le propriétaire. Et donc, comme le responsable.

Pourquoi ce document est-il si important ?

Le certificat de destruction coupe définitivement le cordon entre vous et votre ancienne voiture. Sans lui, vous vous exposez à des scénarios cauchemardesques. Imaginez que vos anciennes plaques d'immatriculation soient retrouvées et utilisées sur un autre véhicule pour flasher des radars ou accumuler les PV de stationnement. Devinez qui recevra les amendes ? Vous.

Pire encore, si le véhicule n'est pas dépollué correctement et finit par polluer un terrain, votre responsabilité légale pourrait être engagée. Le certificat de destruction vous protège de tout ça. Il acte noir sur blanc le transfert de responsabilité au professionnel.

Considérez-le comme l'acte de vente final d'une maison. Une fois signé et enregistré, vous n'êtes plus concerné par ce qui s'y passe. Ce certificat joue exactement le même rôle pour votre voiture.

À quoi ressemble-t-il et quand le recevrez-vous ?

Ce document officiel, qui porte le nom de formulaire Cerfa n°14365*01, doit contenir des informations précises pour être valide. Vérifiez bien qu'il mentionne :

  • Le numéro d'agrément du centre VHU : La garantie d'avoir traité avec un professionnel autorisé.

  • Les détails du véhicule : Son immatriculation, sa marque, son modèle et son numéro de série (VIN).

  • Vos coordonnées complètes : Nom, prénom et adresse en tant que dernier propriétaire en date.

  • La date de la prise en charge du véhicule pour sa destruction.

Le centre VHU a l'obligation légale de vous fournir ce certificat. La plupart du temps, si tous les papiers sont en ordre, l'épaviste vous le remettra en main propre le jour même de l'enlèvement. Parfois, il vous sera envoyé par courrier ou par e-mail dans les jours qui suivent.

Les deux réflexes à avoir dès que vous l'avez en main

Une fois ce précieux document en votre possession, n'attendez pas. Deux actions sont à mener sans tarder.

Votre premier coup de fil ? C'est pour votre assureur. La résiliation de votre contrat d'assurance auto n'est pas automatique. Vous devez leur transmettre une copie du certificat pour prouver que le véhicule n'existe plus. C'est ce justificatif qui leur permettra de stopper les prélèvements et de clôturer définitivement votre dossier.

L'autre démarche, et c'est la plus importante, est gérée par le centre VHU lui-même. Le professionnel déclare la destruction du véhicule directement dans le Système d'Immatriculation des Véhicules (SIV). Cette action annule l'immatriculation de façon irréversible. Vous n'avez rien à faire, c'est inclus dans la procédure.

Un dernier conseil d'ami : gardez précieusement une copie de ce certificat, ainsi que de la déclaration de cession. Il est recommandé de les archiver pendant au moins cinq ans. C'est une simple précaution qui pourrait vous épargner bien des tracas en cas de contrôle ou de litige. Ce petit bout de papier est la clé de votre tranquillité.

Même si votre voiture semble bonne pour la casse, ne vous précipitez pas. Ce n'est pas toujours la seule porte de sortie, surtout si elle n'est pas encore classée "véhicule économiquement irréparable" (VEI). Il existe plusieurs alternatives intéressantes pour lui donner une seconde vie ou même en tirer un petit bénéfice.

Prendre le temps d'explorer ces pistes peut vraiment faire la différence. Chaque option répond à un besoin différent : financier, écologique ou même solidaire. Analysons ensemble ce qui pourrait le mieux vous convenir.

La prime à la conversion : le coup de pouce financier

C'est sans doute l'alternative la plus connue et, soyons honnêtes, la plus alléchante sur le plan financier. Le gouvernement a mis en place ce dispositif pour une double raison : aider les Français à rouler plus propre et retirer de la circulation les véhicules les plus polluants.

Attention, tout le monde n'y a pas droit. Il y a des conditions assez strictes à respecter, qui concernent à la fois votre situation, le véhicule que vous cédez et celui que vous comptez acheter.

  • Pour votre vieille voiture : Elle doit vous appartenir depuis au moins un an. Pour un diesel, sa première immatriculation doit dater d'avant 2011. Pour une essence, c'est avant 2006.

  • Vos revenus comptent : Le montant de la prime est calculé sur la base de votre revenu fiscal de référence par part. Logiquement, les ménages les plus modestes reçoivent l'aide la plus conséquente.

  • Le véhicule neuf ou d'occasion acheté : Il doit être zéro émission (électrique ou hydrogène).

La prime peut grimper à plusieurs milliers d'euros. C'est un vrai coup de pouce si vous aviez déjà en tête de changer de voiture.

La prime à la conversion transforme une corvée (se débarrasser d'un vieux véhicule) en une véritable opportunité. C'est le moment idéal pour passer à une mobilité plus verte sans se ruiner.

La reprise par un concessionnaire : la solution de facilité

Une autre option très répandue est de faire reprendre votre ancienne voiture par le garage ou le concessionnaire où vous achetez la nouvelle. C'est la voie royale si vous détestez la paperasse et les complications.

Le professionnel s'occupe de tout, de l'estimation à l'enlèvement. La valeur de reprise est simplement déduite du prix de votre nouvelle acquisition, rendant la transaction limpide. Soyons clairs cependant : le montant proposé sera souvent bien inférieur à ce que vous pourriez espérer d'une vente à un particulier. Le garage doit prévoir les frais de remise en état et sa marge. C'est un choix à faire entre le confort et le gain financier.

Le don à une association : un geste qui a du sens

On y pense moins souvent, et pourtant, céder son véhicule à une association caritative est une démarche formidable. De nombreuses organisations, comme les garages solidaires, récupèrent des voitures, même si elles ne sont plus de première jeunesse.

En fonction de son état, votre voiture peut avoir plusieurs destins :

  1. Être réparée et revendue à un prix symbolique à une personne en situation de précarité, pour qui la voiture est un sésame vers l'emploi.

  2. Servir d'outil pédagogique pour des jeunes en formation mécanique qui pourront s'entraîner dessus.

  3. Être désossée pour ses pièces, qui permettront de réparer à moindre coût d'autres véhicules du parc de l'association.

Ce geste n'est pas que généreux, il est aussi malin fiscalement. Votre don vous ouvre droit à une réduction d'impôt de 66 % de la valeur estimée de la voiture (dans la limite de 20 % de votre revenu imposable). L'association vous fournira un reçu fiscal en bonne et due forme. Une belle manière d'allier solidarité et optimisation de ses impôts.

Pour vous aider à peser le pour et le contre, voici un petit résumé.

Comparatif des options pour votre véhicule en fin de vie

Ce tableau met en balance les différentes solutions pour se séparer d'une voiture ancienne, en soulignant les gains potentiels et les conditions à remplir.

Option

Gain financier potentiel

Conditions principales

Idéal pour...

Prime à la conversion

Jusqu'à plusieurs milliers d'euros

Achat d'un véhicule propre, conditions de revenus et d'ancienneté du VHU.

Ceux qui prévoient d'acheter un véhicule neuf ou d'occasion récent et peu polluant.

Reprise concessionnaire

Quelques centaines à milliers d'euros (souvent symbolique)

Achat d'un nouveau véhicule dans le même garage. Le véhicule doit être roulant.

Les personnes cherchant la simplicité et ne voulant pas gérer la vente elles-mêmes.

Don à une association

Réduction d'impôt (66 % de la valeur du don)

Le véhicule peut être non-roulant mais doit avoir une certaine valeur résiduelle.

Ceux qui souhaitent faire un geste solidaire tout en bénéficiant d'un avantage fiscal.

Chaque situation est unique. Que vous cherchiez à maximiser votre gain, à simplifier vos démarches au maximum ou à faire une bonne action, il y a forcément une solution qui vous correspond mieux que la simple mise à la casse.

Vos questions, nos réponses sur la reprise de votre épave

Se débarrasser d'une voiture épave peut sembler simple en théorie, mais dans la pratique, on se heurte souvent à des questions très concrètes. C'est normal. Pour vous aider à y voir plus clair, j'ai rassemblé ici les interrogations les plus fréquentes, avec des réponses directes, basées sur mon expérience du terrain.

Est-ce que je peux vendre ma vieille voiture pour pièces moi-même ?

C'est LA question qui revient sans cesse. Et la réponse est un non ferme et définitif. La législation française est très claire là-dessus : si vous démontez des pièces, votre véhicule ne sera plus considéré comme 'complet', et le centre VHU vous facturera des frais d'enlèvement au lieu de le faire gratuitement. C'est une activité strictement encadrée et réservée aux professionnels qui possèdent un agrément, comme les centres VHU.

En tentant de le faire, vous vous exposez à de sérieux ennuis. Non seulement vous êtes dans l'illégalité et risquez des sanctions, mais surtout, vous ne recevrez jamais le fameux certificat de destruction. Pour l'administration, cela veut dire que vous restez le propriétaire du châssis. Pour toujours. Et donc, vous demeurez responsable de tout ce qui pourrait arriver avec cette carcasse.

L'enlèvement de l'épave est-il vraiment gratuit ?

Dans la plupart des situations, oui, c'est totalement gratuit. La loi impose aux centres VHU agréés de prendre en charge votre véhicule sans frais, à condition qu'il soit "complet". Concrètement, cela signifie que les éléments principaux comme le moteur, le pot catalytique ou les gros composants électroniques sont encore dessus.

Il y a tout de même quelques cas de figure où des frais peuvent s'appliquer :

  • La distance : Si votre épave se trouve vraiment loin du centre (en général, au-delà de 15 ou 20 km), l'épaviste peut vous facturer des frais de remorquage pour couvrir le trajet.

  • L'accès difficile : Imaginez une voiture coincée au fond d'un parking souterrain exigu, au bout d'un chemin boueux ou dans un box sans le moindre dégagement. Ces situations demandent du matériel spécifique (treuil, grue...) et du temps. Ces manipulations complexes justifient une facturation.

Un conseil simple : Jouez la carte de la transparence. Quand vous appelez le centre VHU, décrivez précisément où se trouve la voiture. Demandez tout de suite : "Y aura-t-il des frais ?". Un pro sérieux vous donnera une réponse immédiate et sans ambiguïté.

Que se passe-t-il si la carte grise n'est pas à mon nom ?

Là, c'est une situation qui bloque tout. Pour envoyer un véhicule à la casse, le certificat d'immatriculation doit impérativement être au nom de la personne qui fait les démarches. Si vous avez acheté une voiture d'occasion sans faire le changement de carte grise à temps, il faudra d'abord régulariser la situation administrative. Sans ça, impossible d'aller plus loin.

La seule vraie exception concerne une succession. Si le véhicule provient d'un héritage, vous n'êtes pas obligé de refaire la carte grise à votre nom. Par contre, il faudra prouver votre qualité d'héritier en fournissant au centre VHU des documents supplémentaires, comme un certificat de décès et une attestation signée de tous les héritiers ou du notaire.

En combien de temps toute la procédure est-elle bouclée ?

C'est un des gros avantages de passer par un centre agréé : c'est rapide. Si vous avez bien anticipé et que tous vos papiers sont prêts (carte grise, certificat de non-gage, pièce d'identité), l'affaire peut être réglée en un claquement de doigts.

Pour vous donner une idée du déroulement typique d'une reprise de voiture epave :

  1. Prise de rendez-vous : Après avoir contacté le centre VHU, l'enlèvement est souvent planifié dans les 24 à 48 heures.

  2. Jour de l'enlèvement : L'intervention en elle-même est très courte. Le dépanneur ne reste généralement pas plus de 30 minutes, le temps de jeter un œil aux documents et de charger le véhicule.

  3. Réception du certificat de destruction : Le plus souvent, le professionnel vous remet le précieux sésame en main propre, sur place. Parfois, il vous est envoyé par e-mail ou par courrier dans les jours qui suivent.

Bref, en étant un minimum organisé, vous pouvez dire adieu à votre épave et à toutes les tracasseries qui vont avec en moins d'une semaine.

Vous êtes prêt à tourner la page et à vous séparer de votre véhicule hors d'usage l'esprit tranquille ? Casse Auto VHU est là pour vous accompagner dans une démarche simple, légale et responsable. Nous vous mettons en relation avec notre réseau de centres VHU agréés pour un enlèvement rapide et parfaitement conforme à la réglementation.

Obtenez votre certificat de destruction et libérez-vous définitivement de toute responsabilité. Planifiez dès maintenant l'enlèvement de votre véhicule sur https://www.casseautovhu.com.